Il existe divers moyens de réaliser une fraude documentaire qu’il est important de souligner avant de parler des mesures destinées à les prévenir :
La fraude à l’image
La fraude à l’image est généralement réalisée lorsqu’un attaquant fournit une image du document d’identité, plutôt que le document lui-même ce qui le rend plus facile à manipuler. Ce type de fraude se divise en quatre sous-catégories principales : Il s’agit de la falsification physique, une tâche intrinsèquement manuelle qui consiste à placer une image découpée sur une pièce d’identité ; de la falsification numérique, où Photoshop, ou d’autres programmes d’image, est utilisé pour manipuler une pièce d’identité ; du piratage blanc, qui est une forme de fraude éthique utilisée pour tester les vulnérabilités d’un document ou d’un système ; et de la fraude à l’image, qui consiste pour les fraudeurs à empêcher l’entreprise de savoir si le document est réel (ou « vivant ») ou une copie.
Documents illégitimes
Il s’agit de documents totalement faux auxquels il manque des caractéristiques, telles des hologrammes et d’autres normes qui sont considérées comme des parties essentielles du document. Ils se divisent aussi en deux sous-catégories : les contrefaçons, qui sont des reproductions de l’original, et les pseudo-documents.
Faux documents
Contrairement aux documents illégitimes, on parle de « faux documents » lorsque quelqu’un tente d’utiliser une pièce d’identité légitime qui ne lui appartient pas, par exemple si Jean Dupont a volé le passeport de Jacob Dupont et tente de l’utiliser pour voyager à l’étranger.
Documents modifiés
Il s’agit d’une approche hybride de la fraude documentaire, qui se produit généralement lorsqu’un document original et authentique est modifié. Il peut s’agir de contrefaçons ou de la manipulation de documents vierges, qui peuvent être volés directement au fabricant.
Comment prévenir et détecter la fraude documentaire ?
Si l’époque de la tromperie à basse technologie est révolue, les criminels font malheureusement preuve de plus en plus de créativité. La fraude documentaire est devenue plus sophistiquée, tout comme la technologie conçue pour la prévenir et la détecter.
Heureusement, en suivant les meilleures pratiques et en utilisant des systèmes technologiques perfectionnés conçus pour détecter la fraude, les autorités peuvent garder une longueur d’avance sur les criminels. Parlons d’abord de la prévention de la fraude documentaire.
Prévention
La clé de la prévention de la fraude documentaire réside dans la conception d’un document plus sûr ; ce qui semble assez simple, mais fait appel à un certain nombre de techniques raffinées. Nous avons donc défini un certain nombre de caractéristiques clés qui pourraient être mises en œuvre pour rendre la falsification des documents d’identité existants plus difficile. Il s’agit notamment de l’utilisation du polycarbonate pour les documents d’identité, en raison de ses propriétés non délaminables. Ceci rend impossible la séparation des différentes couches de la carte.
D’autres solutions inviolables importantes peuvent consister à ajouter un gaufrage positif ou négatif sous forme de lentilles et de micro texte. Les « fenêtres » transparentes des pièces d’identité peuvent être rapidement vérifiées par les autorités, car toute forme de falsification est rapidement repérée par des rayures sur l’élément transparent. La superposition de plusieurs fenêtres pour créer un design adapté au format de la carte ajoute encore à la sécurité, tout en garantissant que le style du document n’est pas compromis.
Détection
La détection des documents frauduleux, comme indiqué plus haut, nécessite une combinaison d’expertise humaine et de technologie avancée. La vérification de l’identité, par exemple, peut limiter le risque de fraude, mais elle a ses limites notamment lorsqu’il s’agit d’effectuer des contrôles en 2D en lumière blanche. Toutefois, si l’on y associe une vérification croisée avec d’autres bases de données pour déterminer si le document a été volé ou perdu, cela peut s’avérer efficace.
Le développement de la technologie de l’intelligence artificielle (IA) aide beaucoup les logiciels automatisés à détecter les fraudes. En exploitant la puissance de l’IA, les machines améliorent sans cesse leur capacité à détecter les activités frauduleuses, notamment en effectuant de meilleurs contrôles de la cohérence des données, en améliorant l’intégrité des données entrantes, en vérifiant plus efficacement les documents électroniques (via l’analyse des polices de caractères) et en effectuant des contrôles de sécurité visuels en lumière 2D.
En même temps, les opérateurs humains sont tenus au courant des dernières itérations technologiques et les tendances en matière de sécurité qui évoluent en permanence grâce à la formation ce qui signifie qu’ils deviennent réellement plus efficaces en permanence, pour autant qu’ils disposent d’outils spéciaux.