La commission plénière de surendettement a récemment sorti les derniers relevés d’activités sur le nombre de dossiers de surendettement reçus en Haute-Loire sur l’exercice de 2018. Apparemment, la tendance est baissière dans cette région. C’est le directeur de la Banque de France, Étienne Heraud, en présence de Yves Rousset et Valérie Michel-Moreaux, respectivement préfet et directrice des finances publiques du département qui ont fait la déclaration.
Dépôts de dossier de surendettement en recul notable
Il est porté à la connaissance de tous que les cas de surendettement peuvent faire l’objet d’un dépôt de dossier auprès de la commission de surendettement de la Banque de France. L’éligibilité est unique, être victime d’un endettement dit « excessif ». C’est cet organisme compétent qui décide d’attribuer à la personne ou au ménage un étalement de remboursements. Il est même possible pour cette commission d’effacer les dettes, partiellement ou totalement. L’organisme veille ainsi à défaire les Français de cette grande difficulté par rapport à leurs encours. Un nouveau départ est à la clé en conséquence. En Haute-Loire, les commissions avaient réceptionné 596 dossiers, à savoir une moyenne de 94% de valides. C’est l’échelle nationale de baisse de dossier qui s’imprime dans la région. Les foyers en Haute-Loire avaient ainsi pu engager une procédure de moins de 13,2% par rapport à 2013, à raison de 200 dossiers de réduits sur l’exercice.
Toutefois, il est à préciser que la stabilité n’est pas partagée au niveau des re-dépôts entre 2017 et 2018. Ces derniers occupent 52,5% des nombres de dossiers reçus. Ce phénomène s’explique par la limitation à deux ans du délai de suspension des dettes et les changements importants de la situation personnelle, professionnelle ou financière des surendettés.
Profilage des surendettés de la Haute-Loire
Les surendettés de la Haute-Loire confirment les profils types établis à l’échelle nationale en France. Ils sont ainsi des personnes seules sont les plus vulnérables, près de 58 % des dossiers concernant des personnes célibataires, veuves, séparées ou divorcées.
Au niveau de l’âge, les individus surendettés se situent entre 35 et 54 ans. Les actifs en CDD ou en CDI sont minoritaires dans les statistiques occupant seulement le quart des surendettés. Ce sont les personnes sans activités qui sont les plus représentés, à hauteur de 48%, tandis que les retraités sont à une moyenne de 15% sur le total des dossiers reçus en commission. Les charges excessives concerneraient à 84% de charges courantes, les crédits à la consommation s’estiment à 69%. Les remboursements de prêts immobiliers ne représentent, quant à eux, que 16% des cas. Si l’on projetait le nombre de dossiers par rapport au nombre de la population en Haute-Loire, il serait de 315 dossiers pour 100 000 habitants. Pour comparaison, l’Auvergne Rhône-Alpes compte 270, tandis que l’Hexagone détient une moyenne de 305. La Haute-Loire justifie cependant d’un endettement médian de 16 000 euros.
Le rachat de crédits reste la solution pour les ménages de sortir d’une situation de surendettement. Il consiste à regrouper des encours auprès d’un seul établissement financier afin d’avoir une nouvelle durée de remboursement.